De la joie à la mort.
Les vents se sont levés et le soleil se couche,
Une dernière fois, la rive resplendit,
Puis le jour disparait, laisse place à la nuit.
Enfin, il n'est plus rien que l'astre doré touche.
Assise au bord de l'eau, elle attend.
Le temps ronge son coeur, lentement.
L'amour l'avait saisie dans sa prime jeunesse
Fille de paysan, avec un fils de roi.
Et le prince l'aimait, il ravivait sa joie
Par de doux mots emplis de superbes promesses.
Assise au bord de l'eau, elle attend.
Le temps ronge son coeur, lentement.
Sous l'oeil de dame lune, elle le retrouvait
Le prenait par la main, et lui contait l'amour,
Et lui de l'observer comme s'il était sourd,
Il écoutait son coeur, qui fortement battait.
Assise au bord de l'eau, elle attend.
Le temps ronge son coeur, lentement.
Un jour il la guida, et elle le suivit
Sur de sombres chemins, au coeur de la forêt.
Arrivé près d'un lac, elle le regardait
Et lui par ce regard avait été séduit.
Assise au bord de l'eau, elle attend.
Le temps ronge son coeur, lentement.
Il la prit dans ses bras, elle se laissait faire
Dans l'herbe ils se couchèrent et passèrent la nuit.
Puis au petit matin, le soleil les surpris.
Ils étaient tous deux nus, lorsqu'ils se réveillèrent.
Assise au bord de l'eau, elle attend.
Le temps ronge son coeur, lentement.
Sa robe était trop mince, et son ventre trop gros,
Elle allait enfanter du fils de son amant.
Elle alla donc vers lui, celui qu'elle aimait tant,
Il ne voulu l'entendre, s'en alla aussitôt.
Assise au bord de l'eau, elle attend.
Le temps ronge son coeur, lentement.
Elle rentra chez elle, pleurant toutes ses larmes.
Son père l'apreçu, et vit son lourd fardeau.
Pris de rage et de honte, l'envoya au château
Pourtant tous ignoraient qui était cette femme.
Assise au bord de l'eau, elle attend.
Le temps ronge son coeur, lentement.
Elle s'en alla donc à nouveau vers le lac.
Elle saisit l'épingle attachant ses cheveux,
Dans le coeur de l'enfant, noyée dans ses yeux bleus
Elle enfonça l'épingle, et tomba dans le lac
En paix au fond de l'eau, elle attend.
La brûme l'environne, lentement.
Texte inspiré de "Der Fels Im Moor", par Carved In Stone
(Cette chanson est vraiment trop triste. L'allemand devrait être un impératif, juste pour permettre la compréhension directe de quelque chose d'aussi beau!)