Dans les dédales de mon esprit tourmenté
Erre un triste poète évadé des Enfers.
Ô fossoyeur damné! creuse en moi et déterre
De mes sombres pensées le plus beau des phrasés.
Ô Muse! Aide moi, sublime créature!
Et deviens ma peinture, deviens mon pinceau
Car jamais exposé ne sera ce tableau
Si tout seul dans la nuit je poursuis l’Écriture.
Baigne ma plume dans d’épaisses larmes noires,
Monte là lentement à mon exténuée tête
Et fait la ballotter sur ces feuilles blafardes.
Mais mon cœur vagabond salut Muse et Poète
Quand je vois au dehors se coucher l’Astre Froid,
Quand je vois au dehors se lever l’Astre Roi.