Les cris des mots Les mots s’écrivent et s’écrient dans l’univers de l’imaginaire, devenant éternels. |
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| Les Grands Changements, 1er (et ultime) tour du tournoi RP -.- | |
| | Auteur | Message |
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Lands_of_Oniria
Nombre de messages : 51 Date d'inscription : 15/10/2008
| Sujet: Les Grands Changements, 1er (et ultime) tour du tournoi RP -.- Jeu 30 Avr - 1:21 | |
| La Légende du Troisième Age.
Partie première : De la victoire. La guerre durait depuis plusieurs année déjà. Le roi Khreos de Longuenuit sentait les forces de son armée faiblir de jour en jour. Il repensait au chemin qu’il avait parcouru jusque là, aux efforts qu’il avait dû accomplir pour rétablir la paix dans un royaume que son père lui avait légué. Ces terres étaient déchirées, son père avait été incapable de faire régner un minimum d’ordre. Il était un homme cupide, et n’agissait que dans son intérêt propre. Il avait surtaxé le royaume, et provoqué des révoltes de toutes parts. Puis il était mort, et son fils avait hérité de ses terres, ainsi que du malheur qui les parcourait de fond en comble. Il avait dû luter, concéder énormément afin de permettre à la paix de se refaire une place parmi les hommes auxquels il commandait. Et pourtant, après tant d’efforts, tant d’énergie dépensée, la paix n’avait été que de courte durée. Le roi de Morteterre avait lui aussi rendu l’âme, et son successeur avait souhaité élargir ses terres en s’attaquant à son voisin direct, le royaume de Longuenuit. Le vent de paix qui soufflait sur le royaume de Khreos Ier avait d’abord motivé les troupes, mais le seigneur de Morteterre était plus puissant qu’il n’y paraissait, que ce soit au niveau du contingent humain, ou de la stratégie militaire. Les hommes de Longuenuit avaient perdu leur goût à défendre si âprement la paix encore fraîche de leur royaume, et Morteterre avait gagné énormément de terrain. Même la forteresse royale était tombée, et tous les habitant de cette place-forte s’étaient vus contraints de prendre place dans des tentes que le roi avait fait aménager pour eux derrière les lignes militaires. Le roi Khreos, perdu dans ses sombres pensées, semblait mélancolique et amer sur son trône.
Sa femme, dame Anya de Longuenuit, était assise à ses côtés dans la tente montée à l’effet de la guerre. Elle sentait le découragement de son Seigneur. Elle l’avait vu accomplir tout ce chemin, elle l’avait vu parcourir une telle distance pour aménager une place à la paix dans son royaume, et pourtant celle-ci ne semblait pas vouloir y demeurer longtemps. Elle avait pris ses jambes à son cou dès que l’occasion lui en avait été donnée. La paix était une couarde, comme les incapables qui servaient à présent son roi. Un seul semblait en mesure de mener à bien les opérations qui lui étaient confiées. Un seul avait valeureusement défendu son rang de chevalier. Le roi l’appréciait, il plaçait en lui une confiance et un espoir sans limites. Il est vrai que les autres s’étaient trop vite découragés, et le désastre avait inévitablement suivi. Les défaites s’étaient accumulées, au point que le royaume de Longuenuit était sur le point de passer aux mains de l’ennemi. Le seul espoir de victoire reposait donc désormais sur lui, sire Finn, seigneur de Clairétoile, une province du royaume qui résistait encore aux incessants assauts de Morteterre. Dame Anya se souvenait pourtant d’une époque où la paix était prônée par tous, d’une époque où la Guerre n’avait sa place que pour des conflits opposant des familles entières ; d’une époque ou seuls se battaient ceux qui en avaient le besoin ou le devoir personnel. Les temps avaient changés, cependant personne ne semblait avoir remarqué cela. Les rois menaient des armées à la guerre, et ces armées étaient composées de gens qui n’avaient rien demandé à personne, de pauvres paysans qui ne souhaitaient que survivre dans un monde difficile. Mais les seigneurs étaient arrivés, avec leurs armes, leur force et leurs amis. Les seigneurs avaient soumis tout le monde en échange de « protection ». Voilà où en était la protection… Les paysans mourraient sous les coups ennemis, les seigneurs prenaient la fuite ou se faisaient tuer, et au final, ceux qui auraient pu ressortir indemnes de tous ces massacres y perdaient leur chance.
A ce moment, le voile couvrant l’entrée de la tente s’ouvrit timidement, et un serviteur annonça au roi que sire Finn souhaitait le rencontrer.« - Qu’il entre donc ! murmura le roi, encore pensif. - Salut, mon bon roi ! », clama le chevalier, comme s’ils n’étaient pas en guerre. Un sourire magistral éclaira son visage, et il reprit :« - Monseigneur, je vous amène des nouvelles du nord ! Mes hommes ont attaqué sournoisement la citadelle de Longuenuit, et à l’aube, il l’avaient reconquise ! Les troupes de Morteterre ont été contraintes de se retirer du nord de votre royaume ! Plus de la moitié de ceux qui gardaient la citadelle ont péri ; quant à nos pertes, elles sont minimes ! La guerre prend bonne tournure, mon roi. » Le chevalier émit un petit rire de contentement, puis se tourna vers la reine, « Ma Dame. », dit-il sur le ton le plus courtois qu’il était capable de se trouver, puis il mis un genoux à terre devant elle. La situation, la reprise de la citadelle, les bonnes nouvelles que le seigneur Finn amenaient, ainsi que le ridicule de son comportement arrachèrent un petit rire à la reine, qui pria le chevalier de se redresser. Le roi Khreos prit alors la parole :« - Et bien, sire Finn, tu es le plus brave de tous ! Qu’aurai-je fais sans toi à mon service ! Il est maintenant temps de faire changer les choses, et de rétablir une paix qui sera enfin durable. Il convient de chasser tout ennemi potentiel de mes terres. Je puis compter sur toi et tes fidèles guerriers, j’en suis fort aise. Nous retournerons nous établir dans la forteresse dès demain à l’aube. Je souhaite qu’elle soit gardée au mieux d’ici-là. - Bien sûr, mon roi, je vais transmettre les ordres de ce pas. » Et il sortit.
Le roi, satisfait des nouvelles que le chevalier lui avait apportées, convoqua un autre de ses sbires afin de lui demander d’attaquer les troupes de Morteterre qui demeuraient encore dans l’est et le sud de Longuenuit. La guerre serait bientôt gagnée si les choses gardaient cette tournure. Enfin la paix pourrait être rétablie, et il espérait, pour longtemps.
Sa reine était elle aussi optimiste. Une larme de joie avait perlé dans son œil à l’annonce de la nouvelle. Elle pourrait retrouver sa chambre, son palais, et le calme des après-midi d’été, durant lesquelles son roi était à la chasse. Elle sentait son cœur serré par l’espoir d’une victoire proche, après de si longs temps de guerre. S’ils vainquaient, Morteterre serait exécuté dans la cour même du palais de Longuenuit, son royaume sera rattaché au leur, et leurs habitants n’auront d’autre choix que de se soumettre au bon vouloir de son seigneur. Quelle joie était la sienne en ce moment précis !
Et la paix décida de ne pas faire attendre le couple souverain. Le lendemain à l’aurore, Morteterre avait été capturé par le chevalier Finn, ses troupes décimées étaient traquées dans tout le pays lorsqu’elles avaient refusés de se rendre. Ceux qui s’étaient rendu, quant à eux, avaient bénéficié d’un traitement de faveur, et avaient été aimablement invités à la cour du roi pour un festin qui célèbrerait le courage des troupes de Longuenuit, ainsi que celui du seigneur Finn lui-même.By Lands_of_Oniria]
Dernière édition par Lands_of_Oniria le Jeu 30 Avr - 1:42, édité 1 fois | |
| | | Lands_of_Oniria
Nombre de messages : 51 Date d'inscription : 15/10/2008
| Sujet: Re: Les Grands Changements, 1er (et ultime) tour du tournoi RP -.- Jeu 30 Avr - 1:22 | |
| Partie deuxième : De la trahison d’un homme. La reine avait recouvré ses quartiers au matin, et lorsque la nouvelle de la victoire lui fut apportée par son roi en personne, elle pleura de joie. Elle n’avait jamais connu la paix, excepté lorsque son seigneur était arrivé au pouvoir et l’avait établie de manière malheureusement plus qu’éphémère. Mais elle avait bon espoir que cette fois serait la bonne, et elle ne se trompait pas. C’était la le plus grand changement de sa vie. Cependant elle ne se doutait pas encore que le festin du lendemain lui en réservait un second, de bien moins bon augure.
Le lendemain, il fallut donc que tous soient présents. Le roi avait proposé d’abord un tournoi, puis un grand festin, comme il l’avait promis. Dame Anya de Longuenuit prit place aux côtés de son seigneur afin d’assister au tournoi depuis les loges royales. Le tournoi commença, les concurrents se frappaient, se désarçonnaient, brisaient leurs lances sur les écus de leurs adversaires, puis, à court de lances, s’envoyaient de magnifiques coups d’épée lors de charges plus violentes les unes que les autres. Après quelques heures de cet impressionnant spectacle, nul ne fut surpris de voir que le vainqueur était le seigneur Finn, car il était bien le seul à n’être pas assez couard pour avoir droit au prix que le roi offrait au gagnant de ce tournoi.
Le roi se devait donc de lui remettre le prix, qu’il avait décrété être les restes du royaume de Morteterre. Ce pays serait donc dûment annexé à Clairétoile. Il appela à lui le chevalier Finn, et devant l’ensemble de la haute-noblesse et des chevaliers de son royaume, il déclara :« - Avis à la population ! Moi, Khreos Ier, roi souverain du royaume de Longuenuit, en ma qualité de dirigeant de ce royaume et en vertu de la promesse faite au vainqueur de ce tournoi, je nomme officiellement le seigneur et chevalier Finn de Clairétoile duc de Morteterre ! Je lui offre également la possibilité d’annexer complètement Morteterre et d’en faire une part complète de ce qui compose actuellement ses terres. » Finn remercia le roi chaleureusement. Il déclara ensuite qu’il regrettait de ne pas participer au festin du soir, car le devoir de sa nouvelle fonction l’appelait au plus vite auprès des citoyens de Morteterre, désormais habitants de Longuenuit, afin de leur éviter tous les maux que les lendemains de la guerre feraient peser sur eux s’il n’agissait pas rapidement.
Le festin eu donc lieu sans lui, ce qui ne devait malheureusement pas être pour plaire au roi, mais étonnamment ne sembla pas le surprendre outre-mesure. Cependant, il faut avouer que rien ne les eût empêché désormais de fêter leur victoire, et avant le festin, un défilé de femmes habillées de blanc passa dans l’ensemble de la ville afin de célébrer d’une part l’arrivée de la paix dans le royaume, et d’autre part, il avait pour but de montrer le chemin du palais aux chevaliers qui ne le connaissaient pas encore.
La soirée commença une fois que tout le monde fut réuni dans la salle à manger royale. Jamais aucun lieu dans le monde n’avait connu de si impressionnantes festivités. Les bouffons, les acrobates, les cracheurs de feu et autres troubadours, tous les artistes du royaume avaient pris place dans la salle afin de distraire les chevaliers par leurs plaisanteries et leurs prouesses. La nourriture était distribuée à tous en quantité plus que suffisante, la boisson coulait à flot dans les gosiers que la guerre avait parfois trop asséché ; et à l’extérieur du palais, le roi avait eu l’extrême bonté d’organiser un second festin, auquel les paysans et les infortunés du royaume pouvaient prendre part. Longuenuit ferait la fête jusqu’au matin, et personne, ou presque, ne devinerait ce qui s’est vraiment passé dans les couloirs du château cette nuit-là.
Les festivités battaient leur plein, lorsque le roi demanda à sa femme de se rendre dans leur chambre, ou un cadeau qu’il avait pour elle l’attendait. Dame Anya n’était pourtant pas de nature impatiente, et se proposa d’attendre le lendemain, afin de ne pas quitter son roi de manière étrange en présence des invités. Le roi dû y mettre toute la volonté qu’il pouvait rassembler pour la convaincre d’y aller quand même, et la reine remarqua que malgré ses efforts, il n’avait pas envie de la laisser y aller. Quelque chose sonnait faux à ses oreilles. Elle décida donc de se rendre à ses quartiers, afin de voir ce qui troublait son seigneur, à l’habituel si calme. Elle se leva, et quitta la salle des fêtes aussi discrètement que possible. Elle savait que certains l’avaient aperçue malgré ses efforts, mais pouvait-elle réellement faire mieux ? Ce sont là le genre de fêtes auxquelles un grand nombre de gens assistent, et durant lesquels les personnages les plus observés sont le roi et la reine.
Elle pris la direction de ses quartiers, longeant les larges couloirs du palais, montant les escaliers somptueux qui jonchaient le chemin. Elle était seule ce soir-là, aucune de ses servantes attitrées ne l’accompagnait. Elle leur avait ordonné d’aller profiter de l’occasion avec les gens du palais. Sa robe l’empêchait de marcher aussi vite qu’elle l’aurait souhaité, et traînait lamentablement sur le sol. Un vertige s’emparait lentement d’elle, non pas qu’il lui sembla dangereux, mais simplement qu’il fit naître en elle un sentiment de tristesse. Elle ne savait pas à quoi cela pouvait bien être lié, cependant elle savait que ce qu’elle allait trouver dans ses quartiers ne lui plairait pas.
Elle arriva donc enfin devant la lourde porte de chêne et s’arrêta un instant. Elle hésitait. Elle s’appuya contre la porte pour reprendre sa respiration et calmer les palpitations incertaines de son cœur. Puis, dans un élan de courage, elle fit tomber le battant de bois qui scellait l’entrée et se précipita à l’intérieur. Ce qu’elle y trouva lui causa une surprise hors-norme. Finn de Clairétoile était assis sur son lit, son armure reluisante brillait sous les éclats tamisés que la lune envoyait par la fenêtre de la chambre royale. Deux de ses serviteurs étaient debouts à ses côtés. Ils l’avaient probablement aidé à monter les escaliers, et ils l’aideraient à redescendre. Anya de Longuenuit ne comprenait pas la raison de leur présence ici. Etait-ce donc cela le cadeau que le roi lui avait promis ? Elle ne pouvait en saisir la raison, le comment ou le pourquoi. Finn, devant son air abasourdi, se décida à parler le premier :
« - Le roi vous avait parlé d’un cadeau si je ne m’abuse. Je pense que je vous dois l’une ou l’autre explication. Lorsque nous avons remporté la guerre, le roi est venu me retrouver dans mes quartiers. Il m’a affirmé qu’il n’aurait probablement plus de royaume sans ma fidèle présence à ses côtés. En conséquences, il a émis le souhait de m’offrir ce que je lui demandais dans la mesure de ses moyens. » Avec l’aide de ses serviteurs, le chevalier se leva, puis leur demanda courtoisement de sortir de la pièce, avant de reprendre :« - Ce que je lui ai demandé ne lui a réellement pas plu. J’ai dû y mettre toute ma vergue afin de le convaincre. Je ne pouvais voir autre chose qui m’eût plu dans son royaume. Il s’emporta contre moi, mais finit par accéder à ma requête. Il y mis pourtant une condition. Sur ma demande, il m’enferma ici lui-même, pour que j’y attende votre venue. Il m’avait donné sa parole que vous viendriez. Le roi a toujours été un homme de grand honneur. » Anya de Longuenuit ne comprenait toujours pas. Il manquait deux éléments à l’explication de sire Finn : l’objet de sa requête, ainsi que la condition que le roi avait mise. Elle apostropha le chevalier, encore à peine remise de sa surprise :« - Je ne comprends pas votre histoire aussi bien que vous l’auriez voulu, me semble-t-il. Je vous demande de pardonner mon incompétence, mais il faudra que vous me donniez plus de détails. - Vous ne comprenez pas… Le chevalier resta songeur, puis repris : Ou vous ne désirez pas comprendre. La reine sentit alors ses entrailles se serrer ; elle laissa néanmoins le chevalier poursuivre : Qu’est-il au monde que mon roi eût refusé de m’accorder ? Qu’est-il au monde qu’il aime par-dessus tout ? Il m’a même proposé son trône pour conserver ce que je lui demandais. Mais je ne voulais que vous. Dame Anya sentit alors ses craintes se justifier, ses pressentiments prendre leur sens. Elle défaillit légèrement. Enfin, après une courte pause pause qui sembla une éternité à la reine, le chevalier reprit :
Ma Dame, je ne vis que dans un but unique ; Vous servir, chaque jour qui s’écoule, et pourtant, Au plus je vous désire, au plus je me ressens Ridicule et indigne à vous donner réplique ! En poursuivant la Guerre et les combats épiques, Je ne pensais qu’à vous, qu’à vos yeux si charmants ! J’ai attendu cet heur, ma Dame, si longtemps, L’heur d’enfin contempler la Beauté canonique ! Mon cœur brûlait, ma Dame, et j’étais loin de vous ! Mes yeux auraient versés leur liquide si doux, Mais cela, pour mon rang, n’est qu’une autre faiblesse. Pourtant mes mots si bas en aucun cas ne peuvent Vanter votre vertu, vos charmes qui m’émeuvent ! Je vous aime, ma Dame, ainsi qu’une déesse ! » Il s’arrêta là, ne sachant exactement s’il devait continuer, ou laisser ses mots faire effet. Dame Anya était désemparée. Elle ne savait pas comment réagir, elle ne savait pas quoi dire, quoi faire. Cette déclaration ne pouvait la laisser de marbre. Sire Finn était homme d’honneur, il ne mentirait pas. Son oeil vert laissa échapper une larme, qui roula le long de sa joue blanche pour venir saler sa bouche avec l’amertume de la situation. Elle devait accepter, par amour pour son roi :« - Je partirai donc avec vous ce soir. Je vous demande la permission d’aller remercier mon roi et de vous rejoindre à l’extérieur, vers le grand arbre qui se trouve à la lisière de la forêt. - Ainsi soit-il. » Déclara le chevalier. Il ouvrit la porte, remercia à peine la reine pour sa réponse, appela ses serviteurs afin qu’ils ferment la porte et le ramènent à l’entrée du palais. By Lands_of_Oniria | |
| | | Lands_of_Oniria
Nombre de messages : 51 Date d'inscription : 15/10/2008
| Sujet: Re: Les Grands Changements, 1er (et ultime) tour du tournoi RP -.- Jeu 30 Avr - 1:23 | |
| Partie troisième : De la Tristesse et de la Couardise. La reine s’assit sur le lit, à côté de l’endroit ou s’était trouvé le chevalier. Elle pleurait. Elle aimait son roi, il le lui rendait bien. Et voilà qu’il avait accepté de la marier à un autre. Pourquoi devait-elle encore faire les frais de la guerre ? N’avait-ce pas été assez toutes ces années ? Elle avait à peine connu la paix. Elle se leva, tituba jusqu’à la porte. Elle se rendit à nouveau devant la salle des fêtes, ou elle fit mander l’une de ses servantes, à qui elle commanda d’aller chercher le roi de sa part. La servante entra dans la salle, et le roi arriva de suite. Il s’embrassèrent longuement, le roi demanda à sa reine de le pardonner. Il s’agenouilla devant elle, et pria pour que Dieu ne lui pardonne jamais cet acte. Il firent leurs adieu, et Anya de Longuenuit s’en alla dans les ténèbres de l’enceinte de la citadelle. Elle rejoint le duc de Morteterre au lieu convenu, et chevaucha avec lui jusqu’à Morteterre.
Le chevalier lui fit alors part de la condition que le roi avait émise : il fallait qu’elle accepte personnellement de se séparer du roi. La tristesse s’empara alors de son cœur si tendre et si fragile. Elle eût été libre de sire non, mais elle ne le savait pas. Elle pensait que le roi voulait récompenser son vaillant seigneur, elle pensait qu’elle n’avait pas d’autre choix. Et elle s’était trompée. La bile noire lui montait à la tête. Elle avait tellement aimé son roi, elle l’aimait tellement. La séparation la déchirait, lui arrachait une part d’elle-même.
Elle avait été une reine heureuse, et en quelques jours, tout avait changé. Elle n’avait connu que la guerre jusque-là, et voilà qu’une paix qui paraissait durable s’installait ; Elle avait aimé son roi, mais elle venait de le perdre. Sa vie ne serait plus jamais la même désormais. Certes, le seigneur Finn était un bon chevalier, noble et respecté, et il ne perdrait probablement pas cette réputation durement acquise, car personne ne saurait la vérité. On pensera que la reine a trahi son roi, et que le roi se sera arrangé avec sire Finn dans le but de conserver une amitié utile entre les deux partis. Elle se rendait compte peu à peu qu’une troisième chose avait changé. La noblesse de cœur dont les chevaliers pouvaient se prévaloir au début du règne de Kheros Ier s’effondrait lentement mais sûrement, et seul sire Finn conservait encore cette réputation d’homme parfaitement honorable. Personne n’apprendrait qu’il ne l’était plus, qu’il avait en réalité réclamé la reine comme épouse en récompense de son succès en campagnes et de la victoire qu’il avait offerte au roi.
Les changements que la vie de Dame Anya de Clairétoile, duchesse de Morteterre, avait connu avaient détruit sa vie en quelques jours, simplement parce qu’un chevalier oeuvrait pour elle au lieu de servir son roi, comme il l’aurait du.
L’amertume qui découlait de cette vie ruinée amènera son mari, quelques années de noire tristesse plus tard, à découvrir celle qu’il avait tant aimé morte sur son lit. Aucune trace de poison, aucune trace de coup ou de blessure quelconque. Elle était simplement morte de chagrin. Le roi lui-même lui prépara un enterrement digne d’une reine, et sur sa tombe figure désormais l’épitaphe : « La plus belle des femmes, et la meilleure des épouses, fut vaincue par la traîtrise d’un homme. R.I.P ». Peu de temps après, le roi se jettera du haut du donjon, en criant qu’il cherchait la paix. Le seigneur Finn fut alors couronné roi, et fit régner la paix dans le royaume de Longuenuit pendant longtemps, ainsi que ses successeurs après lui. Ils venaient d’entrer dans le Troisième Age de Longuenuit, un âge prospère, durant lequel le royaume vivrait en paix pendant des siècles. By Lands_of_Oniria | |
| | | Lands_of_Oniria
Nombre de messages : 51 Date d'inscription : 15/10/2008
| Sujet: Re: Les Grands Changements, 1er (et ultime) tour du tournoi RP -.- Jeu 30 Avr - 1:30 | |
| Voila pour ma part. La longueur excédait les limites de caractères, alors j'ai fait un post par partie, et un quatrième pour les commentaires quadruple post... Du jamais vu! M'enfin, en ce qui concerne le sonnet, je trouve que je ne lui ai pas suffisamment préparé la place, et il fait un peu étrange au milieu de ce texte en prose. Pour le reste, j'aime bien l'histoire, qui est malgré cela peut-être un peu tirée par les cheveux parfois. Je trouve intéressant la focalisation de la partie centrale sur quelques jours, alors que les deux autres parties "résument" les années précédents, voire les siècles suivants. Le style, encore une fois, n'est pas exceptionnel, excepté une ou deux phrases dans lesquelles je me suis surpris. RP peut-être trop classique, trop prévisible, trop plein de choses pas très bonnes. Il ressemble plus à une narration historique qu'à un simple texte. Enfin, disons que les deux genre sont mélangé (narration simple et narration historique). Je prends volontiers les avis, j'aurais pu commenter bien plus, et je le ferais si vous me le demandez C'est tout pour l'instant, bonne nuit les petits! PS: J'ai peut-être oublié certains italiques, car il a fallut que je les refassent tous une fois le texte copié sur le forum. | |
| | | Niatnaë Admin
Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 25/05/2008 Age : 36
| Sujet: Re: Les Grands Changements, 1er (et ultime) tour du tournoi RP -.- Jeu 30 Avr - 12:08 | |
| En effet, c'est une histoire "classique" mais pas tant que ça.
J'aime bien la condition pour avoir Dame Anya, ect. Il y a de bonne idées et même si c'est un peu classique, ça n'empêche pas le fait que c'est très bien écrit! De plus le sonnet est bien tourné, et je trouve qu'il arrive au bon moment; je me suis fait la scène dans ma tête et j'ai trouvé ça extra ^^
En somme, une bonne histoire et sa longueur est nécessaire pour tout comprendre et connaitre le contexte de la situation précisément.
Donc, ça va être chaud pour moi! | |
| | | Lys Amer Admin
Nombre de messages : 167 Date d'inscription : 27/05/2008
| Sujet: Re: Les Grands Changements, 1er (et ultime) tour du tournoi RP -.- Jeu 30 Avr - 17:02 | |
| Un autre superbe texte... Que je trouverai trop court ! Je pense qu'il est plus un résumé d'une histoire qu'une histoire en lui-même, ou suis-je dans l'erreur ? En tout cas, oui, l'histoire en elle-même est classique, c'est un point auquel je m'attendais venant de toi, une histoire de chevaliers. Mais autant un mauvais RPgiste sera toujours classique (par exemple le theme 1+1 = 3 catas donnera immanquablement un texte porté sur travian, et mauvais de surcroit), autant un bon RPgiste, de mon avis, saura faire soit un excellent classique, soit trouver une brillante idée, originale entre mille. toi tu es effectivement classique, mais d'une facture appliquée et recherchée... Un bon texte en somme ! Après, seule l'appréciation personnelle fait la différence, selon qu'on soit soi-même plutôt classique, ou original | |
| | | Lands_of_Oniria
Nombre de messages : 51 Date d'inscription : 15/10/2008
| Sujet: Re: Les Grands Changements, 1er (et ultime) tour du tournoi RP -.- Jeu 30 Avr - 18:18 | |
| Pour répondre à ta question, tu n'es qu'un tiers dans l'erreur La focalisation se fait dans le seconde partie, et cette partie précise n'est pas vraiment résumée. En revanche, les deux autres parties le sont. L'idée était de faire un modèle de texte un peu "entonnoir", avec une situation initiale large, qui se rapproche de plus en plus de l'histoire dans sa temporalité précise (partie première), ensuite de narrer l'histoire (partie deuxième), puis d'élargir à nouveau la situation et de faire encore défiler le temps plus rapidement. L'effet recherché est d'abord celui de la narration orale, on situe le contexte, on raconte, on donne la portée. Le deuxième effet que j'ai voulu donner à cela, c'était de mettre l'accent sur le changement opéré entre les deux âges, puisqu'il s'agit bien du passage du Deuxième âge de Longuenuit au Troisième âge de Longuenuit. La Légende du Troisième âge raconte le déroulement précis des évènements qui mèneront à ce changement d'âge. C'est donc une manière supplémentaire de mettre l'accent sur le thème imposé au texte. Le troisième effet de cette structure textuelle aurait dû être de lui donner une dimension plus réelle, plus "apparemment historique" si je peux dire, en permettant de mieux situer les faits narrés dans la deuxième partie à l'aide des première et troisième parties. J'ai failli rajouter une sorte de prologue et d'épilogue, qui introduiraient une taverne et un très vieux personnage qui narrerait l'histoire. Mais je me suis dit que mon texte était déjà trop long et prendrait beaucoup de temps aux juges. J'ai préféré éviter d'en rajouter encore et encore... Enfin je ne sais pas si les juges penseront comme moi ... Il est vrai que si je développai également la première et la troisième partie, j'arriverai peut-être à un texte d'une vingtaine de pages, voire plus... mais je n'avais qu'une semaine De plus, ça briserait ces effets de focalisation pour faire de mon histoire une sorte de long conte, que je trouverai peut-être moins intéressant. A définir Peut-être vais-je travailler sur les autres parties et les préciser, afin de voir ce que ça pourrait donner. Ou peut-être pas. | |
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